L’amiante a été massivement utilisé dans la construction et la rénovation des bâtiments entre les années 1960 et 1997. Grâce à ses propriétés isolantes, thermiques et ignifuges, on le retrouve dans une grande variété de matériaux de construction, souvent là où on ne l’attend pas. Pourtant, une fois dégradé ou manipulé, l’amiante peut libérer des fibres dangereuses pour la santé. Il est donc essentiel de connaître les zones les plus à risque dans un bâtiment.
Voici les principales zones concernées :
1. Toitures et éléments extérieurs
Les plaques en fibrociment, les tuiles fibro, les bardages et les dessus de garages sont fréquemment composés de matériaux amiantés. Ces éléments, souvent exposés aux intempéries, peuvent se fragiliser avec le temps.
2. Conduits et tuyauteries
On retrouve de l’amiante dans de nombreux conduits de ventilation, de chauffage, de fumée ou d’évacuation. Il est aussi présent dans les gaînes techniques et les canalisations enterrées en amiante-ciment.
3. Revêtements de sol
Les dalles de sol en PVC, souvent noires ou marron, ainsi que les colles utilisées pour les fixer, peuvent contenir de l’amiante. Ce type de sol est très répandu dans les logements collectifs, les écoles et les bâtiments administratifs.
4. Murs, cloisons et doublages
Les panneaux muraux, plâtres projetés (flocages) et plaques en amiante-ciment étaient largement utilisés pour l’isolation acoustique ou thermique des murs et cloisons intérieures.
5. Faux plafonds
Dans de nombreux bâtiments publics ou logements, les faux plafonds suspendus contiennent des fibres d’amiante, que ce soit dans les dalles elles-mêmes ou dans les structures qui les soutiennent.
6. Éléments techniques divers
Des joints de chaudières, câbles électriques, boîtiers coupe-feu ou portes coupe-feu peuvent également contenir de l’amiante, notamment dans les bâtiments industriels ou tertiaires.
Pourquoi identifier ces zones ?
Avant tout chantier de rénovation, d’isolation ou de démolition, il est obligatoire de réaliser un diagnostic amiante si le bâtiment a été construit avant juillet 1997. Identifier ces zones permet de planifier un désamiantage ciblé, d’éviter la dispersion des fibres et de protéger les occupants ainsi que les professionnels intervenant sur le chantier.
Conclusion :
La présence d’amiante ne se voit pas à l’œil nu. C’est pourquoi seul un diagnostic effectué par un professionnel certifié peut déterminer avec précision les matériaux à risque. Une fois ces zones identifiées, il est possible d’envisager une intervention adaptée, sécurisée et conforme à la réglementation.